Ruines du Gouvernorat de Koudougou après les émeutes de mars 2011.

Mur d'enceinte du siège du Gouvernorat de Koudougou.

"Le gouvernorat a attrapé la méningite dis !". Une blague qui a beaucoup circulé à Koudougou, en écho au communiqué des autorités concernant les cause de la mort de Justin Zongo.

Le Ministère de l'Enseignement Secondaire et de la Recherche Scientifique, le 23 mai 2011.

Soulèvement des élèves de Ouagadougou en soutien à leurs professeurs en grève, le 23 mai 2011.

Mobilier du ministère de l'Enseignement, incendiés sur l'avenue des Nations Unies.

Des lycéens bloquent l'avenue de l'Indépendance, manifestant pour soutenir leur enseignants, et demander plus de moyens pour l'éducation.

Les élèves soutenaient la grève de leur professeurs en raison du non-paiement de leurs indemnités, accusant le gouvernement de leur faire prendre le risque d'invalider leur année scolaire.

Equipe de la RTB sommée par des élèves de partir. Beaucoup de jeunes percevaient la télévision nationale comme un organe de propagande d'Etat.

 

 

Le Pr Albert Ouédraogo (ministre de l'Enseignement jusqu'en février 2012) s'engage devant les élèves à rencontrer les enseignants en grève lors d'un discours d’apaisement.

 

Réunion des syndicats de l'enseignement à la Bourse du Travail. "Nous devons tous remercier les élèves car c'est grâce à eux que nous avons été entendus" clamera un enseignant lors de cette AG.

Un représentant syndical explique les résultats de leur rencontre avec les autorités. Les enseignants reprendront les cours le 30 mai après avoir obtenu de maigres compensations du gouvernement.

Manifestation des agents du Ministère de la Finance pour une correction de leurs salaires. Refusant de se mettre en grève afin de ne pas perturber leurs services, les agents manifestent pendant leur pause déjeuner.

Une dame se met à l'abri des gaz lacrymogènes lancés par la force de l'ordre sur les agents du Ministère de la Finance.

Dispersion d'une manifestation des agents du Ministère de la Finance.

Sac à l'effigie de Blaise Compaoré, président du Burkina Faso depuis 1987.

"ÇA BOUT SOUS LA MARMITE " LES REVOLTES DE 2011 AU FASO

En 2011, de nombreux soulèvements sociaux sont apparus au Burkina Faso, impliquant particulièrement les jeunes du pays.

Les ruines de bâtiments administratifs de Koudougou témoignent de la violence des émeutes survenus dans cette ville le 22 février 2011 suite au décès de Justin Zongo, un élève battu par des policiers, suite à une altercation avec une camarade de classe fréquentant un agent de police.

Scandalisés par l'affirmation des autorités selon laquelle le jeune homme serait mort de méningite, ses camarades ont rapidement organisé une marche pacifique pour réclamer la lumière dans cette affaire.

L'usage de balles réelles sur les manifestants entraîna le soutien de la population de Koudougou, outrée par l'attitude des forces de l'ordre face aux élèves. Une mobilisation spontanée qui se solda par le saccage du siège du Gouvernorat et de la Police Municipale. Aucun uniforme n’osa se montrer les semaines suivantes selon les habitants de la ville rebelle, ayant pour réputation de ne pas se laisser faire.

La capitale ne fît pas en reste les mois suivants : après les mutineries militaires du mois d'avril, la grève des enseignants et la révolte des élèves de Ouagadougou prit de court les pouvoirs publics au mois de mai. Lors du saccage du ministère de l’Enseignement par les élèves, le gouvernement fît le choix de ne pas provoquer un «printemps burkinabè», en cherchant à apaiser la colère des jeunes sans leur opposer de représailles.

Les agents de la finance manifestant peu de temps après furent dispersés sans ménagement. Une différence de traitement laissant entrevoir la crainte que semble éprouver le gouvernement envers les jeunes burkinabè, qui constituent la frange la plus déterminée à défendre ses droits au «pays des hommes intègres».

Travail réalisé entre avril et juillet 2011